Land of the Blind

Land of the Blind

Land of the Blind

Vu que la sortie de ce film est notée « prochainement » depuis un an et plus, on finit par se demander s’il sera distribué en France et c’est carrément dommage, parce que c’est un bon film, qui n’est pas sans rappeler des univers totalitaires à la « 1984 ». Enfin, le méchant dans ce film, c’est Donald Sutherland, qui au début est un prisonnier politique dans un empire imaginaire, gardé par le personnage interprété par Ralph Fiennes, qui finira par lui prêter son concours pour abattre (très littéralement) le gouvernement en place.

Devenu un héros de la révolution, Fiennes commencera à avoir des doutes sur les méthodes employées par le nouveau pouvoir, au point de devenir très rapidement étiqueté comme « traître à la révolution » et traité comme tel.

Enfermé dans un camp de prisonniers, soumis à la torture, autant physique que psychologique, Fiennes, va entâmer la une longue descente aux enfers qui ne prendra fin qu’avec la fin de la révolution, plusieurs années plus tard.

La fin pourtant, n’est pas si heureuse que cela, et bien des vicissitudes attendront encore cet homme avant qu’il ne trouve enfin une sorte de paix…

Les acteurs jouent superbement, le drame qui se nouent lentement, sur plusieurs années, superbe.. La photo et les décors, magnifiques (le soin apporté en particulier aux fausses images d’archives, genre « Pathé Ciné » des années 30). On se demande franchement pourquoi un film comme ça, qui a vraiement tout pour faire, peut-être pas un tabac, mais du moins une belle carrière en salle, ne sort pas (même en DVD ici)

Et on loue le fait qu’il existe des voies détournées pour pouvoir apprécier ce petit chef d’oeuvre qui resterait autrement quelque part au fond des tiroirs d’un distributeur comme tant d’autre films moins chanceux.