Dure semaine
Ingmar Bergman, Michelangelo Antonioni, sans oublier Michel Serrault, dure semaine pour le cinéma. En moins d’une semaine, trois figures marquantes du ciné des années 60 et au-delà ont tiré leur révérence. Certes, il ne tournaient plus, ou au compte-goutte (le dernier Bergman, Saraband en 2003, le dernier film d’Antonioni, Par delà les nuages, en 1995, en collaboration avec Wenders), mais leur disparition laisse tout de même un vide, pas facile à combler.
J’ai eu l’affiche d’Identification d’une femme dans mon salon durant quelques années. Elle a disparu, elle aussi, au cours d’un de mes nombreux déménagements.
Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, moi en tout cas, ça me frappe, mais la mort d’une grande figure du ciné, n’est presque jamais unique, le plus souvent, il s’agit de séries, quelques grands noms, qui s’éteignent comme des bougies trop vite soufflées, dans un intervalle de temps très court, une semaine, parfois deux. Alors, en ce moment, je retiens mon souffle, de peur que la série ne s’allonge.
Et puis ce soir, je vais revoir Professione: Reporter avec Nicholson, et peut être bien Ville portuaire (Hamnstad) un Bergman d’avant le Septième Sceau, mon petit hommage privé.