Je crois que je n’aime pas Anne Humbert.
Epidemik est un blog que je lis régulièrement depuis sa création, et sur lequel je ne taris pas d’éloges, tant par la qualité des billets, rédigés par un collectif d’auteurs variés, que par l’humour grinçant qui s’en dégage au fil des pages et des commentaires.
Seulement voilà, l’humour grinçant, ça ne convient pas à tout le monde, et ses victimes manquent parfois singulièrement de fair-play. Pour preuve, Anne Humbert, qui fut rédactrice en chef de LadiesRoom, cible de quelques piques dans les pages du blog sus-cité, plutôt que de rétorquer par le même biais a choisi la voie judiciaire pour faire retirer des billets la citant d’Epidemik.
Certes, on peut concevoir que la dame se sente blessée, victime d’une critique injustifiée, mais était-il nécessaire d’en arriver aux mises en demeures, aux menaces de poursuites, à l’acharnement judiciaire ?
On sait que l’exemple vient de haut, notre président n’hésitant pas à se couvrir de ridicule en poursuivant des fabricants de jouets à son effigie, une journaliste peut se sentir dans son droit de demander le retrait d’un texte la concernant. Cependant on peut aussi trouver la réaction disproportionnée. Les prétoires sont déjà suffisamment encombrés sans qu’il soit besoin d’y ajouter les griefs du premier venu qui s’est fait quelque peu malmener par voie de presse. Il existe une chose nommée « droit de réponse », qui en l’occurence, à mon sens, eut été bien suffisante, et qui, si on le manie avec un tant soit peu de brio (et n’oublions pas que le métier d’Anne Humbert est d’écrire), peut retourner les rieurs dans votre camp.
Mme Humbert n’a pas choisi visiblement d’exercer ce droit, préférant la menace et la censure, ce n’est pas à son honneur, et, sans la connaître ni préjuger des qualités humaines dont elle fait peut-être preuve par ailleurs, je dirais qu’au vu de ces actes, je crois que je n’aime pas Anne Humbert.
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