Captivity, Motel, les 4 Fantastiques et le Surfer d’Argent

Captivity, Motel, les 4 Fantastiques et le Surfer d’Argent

L’été, jadis désert cinématographique consacré aux reprises et autres festivals, est devenu depuis quelques années le terrain privilégié des sorties de grosses et moins grosses productions américaines aux qualités pour le moins inégales.

Dans les deux semaines qui viennent sortent trois nanars de la plus belle eau : Motel (Vacancy), cette semaine, Captivity, et les 4 fantastiques et le Surfer d’Argent la semaine prochaine .

Le serial-killer, jadis thème provocant et provocateur et accessoirement générateur de gros sous, est devenu un poncif rabâché un peu partout. Cette fois c’est Roland Joffé qui s’y colle avec Captivity.

CarptivityDe Joffé, on ne peut pas dire qu’il soit mauvais, loin de là, il nous a quand même pondu Mission et La Déchirure (The Killing Fields), et là, il nous sort cette espèce de thriller minable qui fait appel aux plus bas instinct des spectateurs (tiens je cite la fiche mise à jour d’allociné :

Captivity est son second thriller : il y fait appel à la jeune Elisha Cuthbert, rendue célèbre par son rôle de Kim Bauer dans la série 24, et lui fait subir toute une gamme de sévices corporels

Si ce n’est pas carrément de l’appel du pied ça. Âmes sensibles, je vous rassure tout de suite, notre héroïne s’en sort vivante, à peine égratignée et les méchants sont punis. Quant aux sévices suscités, ils apparaissent subliminalement sur des écrans de TV que le tueur déguste sans doute en prélude à ce qu’il se prépare à infliger à la pauvre héroïne. Rien de ragoutant, mais ça reste supportable. Simplement, l’intrigue est téléphonée, les acteurs pas franchement bon, on peut sans doute donner un vague bon point à ce film pour sa photographie et ses éclairages, mais c’est à peu près tout.

VacancyMotel (Vacancy), surfe sur le thème des snuff movies. Un soir, un couple plus très uni se déroute dans la campagne, et se voit forcé de s’arrêter dans un motel vide (où la première choses qu’ils entendent sont des hurlement effrénés de femme en détresse dans l’arrière bureau du réceptionniste inquiétant au possible.

Franchement, ces deux là ne vont jamais au cinéma, n’ont jamais maté un polar de leur vie, parce que, malgré tous les signaux conventionnels, ils prennent une chambre. S’ensuit ce qui doit s’ensuivre, poursuite effrénée, peur pour leur vie, faux espoirs et coup de théâtre bidon.

Là encore la fin des méchants est douloureuse et méritée (c’est les méchants hein ?), le couple désuni redécouvre son amour et tout est bien qui fini bien. Le seul vraiment bon moment de ce film : le générique de début, graphiquement inventif.

Fantastic Four The Rise of the Silver SurferEt pour finir, ma déception personnelle : Les 4 Fantastiques et le Surfer d’Argent. Lorsque j’étais gamin, j’étais un fan de comics américains, ceux de la Marvel, traduits par une maison lyonnaise. Strange, Fantask, sont des titres qui ont nourri mon imaginaire à l’époque (oui je sais je n’étais pas difficile). Quoiqu’il en soit, bien que sachant à peu près à quoi m’attendre, je ne résiste toujours pas à regarder ces films de super-héros, bourrés d’effets spéciaux, qui sont souvent là pour faire oublier la pauvreté de l’intrigue. Les seuls que j’aie trouvé à peu près réussis et conformes à l’esprit des BD originales jusqu’alors sont les deux premiers X-Men réalisés par Bryan Singer (qui s’est malheureusement désintéressé du 3e confié à cette espèce de tâcheron sans âme qu’est Brett Rattner, avec le pauvre résultat que l’on sait).

Le Surfer d’Argent c’était quand même quelque chose, un être vraiment à part dans la mythologie Marvel. Un héros d’une folle élégance, au service du mal, déchiré (et un peu pleurnichard, il faut l’avouer), qui ose défier son maître, ému par le destin des terriens. Un appel entendu par le dit maître qui le condamne toutefois à l’exil sur la planète qu’il a si bien défendue.

Et là… Ben on nous a pondu un nanar, un autre.. (le premier Fantastic Four n’était pas génial, mais celui-là plonge dans des abysses). Le Surfer est inexistant (on a beau savoir que le personnage n’est qu’une création en image de synthèse, on pouvait s’attendre à mieux, d’autres personnages artificiels s’en sont bien mieux tirés par ailleurs, et toute l’intrigue tourne finalement autour du mariage de Reed et de sa dulcinée (Jessica Alba, plastique irréprochable, actrice au mieux médiocre). Quelques moments amusants quand les uns et les autres échanges leurs super-pouvoirs intentionnellement, mais ça ne suffit pas à faire un film, loin de là.

L’un dans l’autre donc une revue de trois films pour lesquels il n’est vraiment pas indispensable d’aller casquer 10 euros en salle.