Sony, Netflix, VPN, ou comment se tirer une balle dans le pied
Dans la série bêtes et méchants, les studios, tels que Sony, viennent d’atteindre un nouveau niveau de bêtise.
Pour ceux qui l’ignoreraient, Netflix n’est disponible que dans certaines régions, les autres n’ont qu’à attendre que les studios veuillent bien passer un accord de diffusion avec un distributeur dans leur pays.
L’ennui, évidemment, c’est que certains pays comme l’Australie, friands de séries US, ne sont pas desservis par Netflix, pour des raisons d’accords. Qu’à cela ne tienne, les australiens, pas plus bêtes que d’autres, se sont mis en masse à adopter les VPN et à payer un abonnement à Netflix US.
“Mais que nenni” ont fini par rétorquer les studios, “nous voulons le contrôle absolu de qui a le droit de voir quoi, où et quand” (je paraphrase hein, parce que je doute que le robot corporatiste moyen parle français d’une part, ou si c’est le cas connaisse l’expression que nenni). En conséquence, comme l’indique Torrent Freak, Sony a signé (ou plutôt a forcé Netflix à signer) un accord pour empêcher les utilisateurs étrangers de se connecter à Netflix US via un VPN.
L’histoire court depuis le mois de mars dernier quand les studios ont commencé à traiter les abonnés payants de Netflix utilisant un VPN de “pirates” et là on vient de commencer à voir Netflix lancer ses premier tests de blocage de VPN.
Ben qu’est-ce que vous imaginer qui va se passer ? Que les gens qui se retrouvent d’un coup bloqués par Netflix vont bien sagement s’arrêter de regarder leur séries favorites ou que ces mêmes personnes qui payent – redisons-le ces gens payent pour regarder leurs vidéo préférées – vont se tourner vers des solutions …. alternatives (comme un fork de Popcorn Time, ou un autre fork (avec VPN intégré), voire un troisième (qui stream dans un navigateur) ) ? Rien qu’en Australie on estime à environ 200 000 les “abonnés VPN” à Netflix.
Ces cons on trouvé l’art et la manière de créer 200 000 “pirates” en un coup de blocage. Bravo, fallait y penser.